Reprise du Standard: Quel rôle joue Maasbert Schouten?
Le 15 juin prochain, ce sera peut être l'épilogue de l'acte I dans la saga du rachat du Standard. Ce jour là, la société néérlandaise d'investissement "Value 8" convoque une assemblée générale de ses actionnaires à Amsterdam avec le rachat du Standard à l'ordre du jour.
Dans la foulée, les repreneurs bataves devraient finaliser l'offre de rachat de la SA Standard de Liège et non seulement des parts de Mme Louis-Dreyfus puisqu'il se confirme que Lucien D'Onofrio, actionnaire minoritaire, n'est pas enclin à travailler sous la tutelle de Value 8...
Dans son discours, Peter Paul de Vries, le CEO de Value 8, se veut rassurant à l'égard des supporters qu'il sait inquiets voir mécontents. Il se défend d'être un prédateur désireux de réaliser une juteuse opération financière à court terme. Il existe pourtant un élément un peu interpellant que nous sommes en mesure de vous dévoiler. Lors de la fameuse réunion de mecredi soir près d'Eindhoven, les représentants de Value 8 étaient accompagnés de Maasbert Schouten, une personnalité bien connue aux Pays-Bas. Ce "golden boy" de 39 ans a fait fortune grâce à sa société de crédits et de prêts hypothécaires à Amsterdam, "Amsterdams Financieel Advies Bureau" ou "AFAB" créée en 1993.
Il entre dans le conseil d'administration du club de Vitesse Arnhem en 2008 , club dont il était le sponsor principal depuis 2004. Il accède à la Présidence en décembre 2009 ... avant de revendre le club un an plus tard au repreneur géorgien Jordania. Alors qu'il avait annoncé Vitesse en Champion's League endéans les trois ans, ce club descend cette saison en deuxième division.
Ce "self made man" qui est entré dans le cercle des 500 Néérlandais les plus fortunés a cependant pris la crise de plein fouet avec AFAB. Schouten a connu une période difficile et en jouit pas d'une bonne réputation aux Pays-Bas où l'étiquette de "truand" lui est parfois collée alors qu'il déclare lui-même "Je sais, je ne suis pas comme le patron d'ING..."
Alors, la question se pose. "Value 8" ne serait-il qu'un intermédiaire pour d'autres investisseurs comme Schouten ou un un autre ? Avec la volonté en effet de réaliser une opération financière à court terme avant de revendre le Standard vers des horizons plus exotiques ? Rappelons une fois encore que la taille financière de Value 8 est relativement modeste. N'importe quel économiste un peu sérieux s'étonnera qu'une société qui a 19 millions en fonds propres et est côtée en catégorie 3 à la Bourse d'Amsterdam à 24 millions puisse, seule, racheter une autre société, en l'occurrence la S.A.Standard de Liège, dont l'actif s'élève à 32 millions. Affaire à suivre comme on dit dans ces cas-là.