Studio 1 : on change tout !
Après Pauwels, Thans, Delire et Charlier s’en vont. Et… Voo arrive.
BRUXELLES Ceux qui voyaient dans le départ de Stéphane Pauwels (parti sur RTL, pour les distraits) la seule et unique mutation que subirait le talk footeux de La Deux (La Tribune aujourd’hui, Studio 1 : La Tribune hier) ne se mettaient non pas le doigt mais carrément le pied et les crampons dans l’œil.
On apprend en effet de bonne source que la migration du trublion sur les antennes ertéeliennes – déjà un coup de tonnerre en soi – ne devrait être qu’une des pièces du puzzle que tente de reconstruire Michel Lecomte. Ou plutôt… Voo. On s’explique.
Après Pauwels, parti au grand dam de Reyers, c’est Alexandre Charlier (la revue de presse) qui aurait été le premier à être remercié. Il y a peu, un autre “extérieur” a été prié de plier bagage : le meilleur ennemi de Stéphane Pauwels, Benoît Thans. La raison ? Simplissime . Trop étiqueté Belgacom. Le consultant de la chaîne Onze de l’opérateur bleuté est en effet devenu persona non grata depuis que les droits des images des matches les plus attractifs du championnat sont tombés dans l’escarcelle de… Voo. Il faut savoir que jusqu’ici, Belgacom et la RTBF avaient un accord, un “gentlemans agreement” (appuyé par un débours monétaire, évidemment) par rapport à la diffusion des images sur la RTBF. Aujourd’hui, l’accord, il est conclu avec Voo, raison pour laquelle l’émission change (à peine) de nom.
Et comme il suffit d’ouvrir un journal pour prendre le pouls de la guerre sans merci que se livrent les deux opérateurs, il coule de source que les visages de Belgacom Onze sont les derniers que Voo souhaite voir à l’antenne du service public…
Pour l’exacte même raison, Marc Delire, qui vient de repartir pour un tour avec Woestijnvis et Belgacom, et que Michel Lecomte a tenté d’imposer malgré tout – c’est le seul qui avait un profil à tendance pauwelsienne – ne sera pas de la partie non plus à la rentrée. Pas besoin d’être grand clerc pour anticiper les lignes qui vont suivre : les nouvelles têtes de La Tribune sont évidemment très familières avec la double enseigne Voo/Be TV.
On devrait donc voir, soit ensemble, soit en alternance, Philippe Albert, Olivier Doll, Christine Schréder et Jean-François Remy officier autour de Michel Lecomte, qui conserve évidemment les valeurs sûres de son équipe sportive de Reyers : Benjamin Deceuninck, Rodrigo Beenkens et Michel Javaux. Quant à la revue de presse, elle pourrait être reprise par un journaliste ertébéen pas encore exposé dans La Tribune (le nom d’Hervé Gilbert nous revient). Dominique D’Onofrio, ex-coach du Standard de Liège, sera lui bien actif au commentaire des matches sur Voo et Be, mais ne devrait pas sévir à La Tribune .
C’est donc, plus qu’un trait de pinceau, un véritable changement de toile et de style qui s’annonce. On sera très fort dans l’analyse, toujours, mais probablement moins dans le clash et l’opposition frontale. Pour l’aspect légereté, Alex Vizorek, quelque fois présent la saison dernière, devrait remettre ça, avec, peut-être, l’excellent Jérôme De Warzée. En bref : La Tribune se Vooise , se lisse pas mal et change radicalement. Suite au départ d’un élément cathodique aussi crucial que ne l’était Pauwels dans l’équilibre de l’émission, elle a tout intérêt à le faire, pour évacuer d’emblée la comparaison.
Quant au monsieur Loyal de l’arène ? Il restera, bien sûr, en place. Même s’il se murmure qu’il a déjà évoqué l’idée de raccrocher, si les uns et les autres tentent de trop lui imposer leur vision. Ça n’arrivera probablement pas, mais dans ce cas, un certain Benjamin Deceuninck pourrait saisir la balle au bond…
Tout ceci est encore sujet à modifications, la RTBF n’ayant rien ratifié. Mais ça va bouger, le lundi 20 h, sur la Deux…
05.07.11 18:27
