Vargas: "Anderlecht me respecte plus"
Ronald Vargas, qui se sent sali par Bruges, va se présenter à l’entraînement ce lundi
BRUGES Dans le petit village de Ramskapelle, à quelques kilomètres de Knokke, Ronald Vargas a convoqué la presse dans sa belle villa.
“Pour mettre les points sur les i, dit-il, accompagné par ses agents et par son papa, visiblement très nerveux. Mon image a été salie en Belgique et même au Venezuela. C’est scandaleux : c’est Bruges qui m’a manqué de respect. Je ne me sentirai plus jamais à mon aise à Bruges. C’est dommage. Tout aurait pu être réglé bien plus vite.”
Votre agent vous déconseille d’aller à l’entraînement ce lundi parce que votre sécurité n’est pas garantie.
“Je suis sous contrat, donc je dois me présenter à Westkapelle. Je n’ai pas peur. Je n’ai peur de rien. J’ai joué la Copa Libertadores : on en voit d’autres là-bas. Des messages de menace sont des affaires courantes au Brésil ou en Argentine. Le Venezuela est bien plus dangereux que la Belgique. Je comprends la réaction des supporters : ils ne connaissent pas la vérité.”
Quelle est votre vérité ?
“Que Bruges a eu peur de me faire resigner parce que j’étais blessé. Ce n’était pas le cas d’Anderlecht. Pendant ma rééducation, je n’ai pas senti le soutien mental qu’un joueur mérite après trois saisons. On m’a même reproché de ne penser qu’à l’argent. Alors que j’ai refusé un salaire de 50 000 dollars au Mexique. A Bruges, je touchais 10 000 euros en brut.”
Est-ce qu’Anderlecht est votre premier choix ?
“Je vais jouer dans un club qui me veut vraiment et c’est le cas d’Anderlecht.”
Mais le Sporting ne veut pas appliquer la loi de ‘78. Vous irez donc à l’étranger ?
“Si je reçois une belle offre, je suis parti. Mais je ne suis pas encore parti. Je répète que je suis sous contrat à Bruges : je dois le respecter.”
Est-ce que Bruges peut réparer la rupture ?
“Certaines personnes à Bruges doivent commencer par s’excuser parce que j’attache beaucoup d’importance à mon image, et elle a été salie. Mais même avec des excuses, je ne resignerai pas de nouveau contrat. Je suis trop déçu.”
Y a-t-il encore eu des contacts avec Bruges ?
“Via des e-mails, quand j’étais à New York. Cela témoigne d’un manque de professionnalisme. Je n’étais en contact téléphonique qu’avec le physiothérapeute.”
Selon Bruges, vos agents sont à la base des problèmes.
“Jamais je ne les abandonnerai. Au moins, eux, ils me soutiennent. C’est grâce à eux que mon papa et moi sommes en Europe. On est une équipe solide et on reste ensemble. D’ailleurs, c’est moi qui prends les décisions. Je suis grand assez. Mais quand on raconte des mensonges dans la presse alors que je suis à l’autre bout du monde, je me révolte. Je n’aurai plus jamais confiance en Bruges.”