Même s'il faut se montrer patient avec un joueur qui n'a plus joué depuis le mois de février, la situation de Ronald Vargas commence à interpeller. Le Vénézuélien tarde à retrouver ses sensations et si son séjour sur le banc se prolonge, cela pourrait donner du fil à retordre à Ariël Jacobs.
Monté en cours de seconde période à Westerlo, Ronald Vargas a été très discret. Trop discret même pour un joueur de sa classe. A tel point qu'on avait l'impression que le joueur, brillant avec le FC Bruges, avait perdu son football au Kuipje.
Bien pendant 15 jours et puis...
Pour Marc Wilmots, qui s'est fait opérer à de nombreuses reprises durant sa carrière de joueur, il ne faut pas commencer à paniquer. Un joueur ne retrouve pas son niveau d'un coup de baguette magique après une opération aussi lourde. "Quand tu as une grave blessure, tu suis ta revalidation à l'écart du groupe. Une fois terminée, tu es heureux de revenir t'entraîner avec tes équipiers. Tout va très bien les deux-trois premières semaines puis ça se complique quasi systématiquement. Tu as une perte au niveau des sensations, tu as l'impression que le ballon est devenu carré", dit le T2 de Georges Leekens dans La Dernière Heure.
"Frustrant, mais il doit être patient"
Pour "Willy", c'est la force mentale du joueur qui lui permettra de sortir du trou. "Plus tu es costaud dans la tête, plus vite cela passe. Il faut s'accrocher et continuer à bosser. C'est bien aussi d'avoir la confiance du staff technique et de la direction dans cette mauvaise passe. Ronald Vargas a envie de bien jouer dans son nouveau club et n'y arrive pas encore . C'est frustrant, mais il doit être patient. En général, les clubs le savent très bien. Quand tu en as pour six mois après une opération au genou, les dirigeants tablent sur huit, en fait."
"Ton genou n'est plus le même"
Une opération de cette ampleur n'est en tout cas pas facile à digérer. "Il ne faut quand même pas oublier qu'une opération est un moment particulier", rappelle Wilmots. "On bricole ton genou, ta cheville ou que sais-je pour te remettre sur pied. Quand tu recommences à taper dans le ballon, tu te rends vite compte que ton corps a changé. On a chipoté dedans. Il faut s'y habituer et trouver de nouvelles marques. Ronald Vargas n'a aujour- d'hui plus le même que genou que la saison passée. Laissons-lui le temps de s'y faire et il retrouvera rapidement le niveau qui en avait fait l'un des meilleurs jou-eurs du championnat de Belgique."
Vargas, un tempérament difficile?
Et le joueur dans tout ça? A Westerlo, Vargas s'est un peu pris la tête avec Jovanovic. C'est surtout le Serbe qui a gesticulé dans tous les sens car il n'a pas apprécié l'égoïsme de l'ancien Brugeois. Le problème, c'est que Vargas donne l'impression de râler de ne pas être titulaire. Va-t-il pouvoir prendre son mal en patience? Connaissant le passé du joueur et les remous qu'il a connus au Jan Breydel avec la direction blauw en zwart, on peut se poser la question. Même si, jusqu'à présent, rien n'incite à l'inquiétude. (JC)