Anderlecht ne veut pas voler Vargas
Ce n’est pas la première fois que le Sporting refuse de profiter de la loi de 78
BRUGES Le feuilleton continue. Anderlecht veut toujours faire venir Ronald Vargas, mais ne le fera pas à n’importe quel prix. Herman Van Holsbeeck a été clair : cinq millions, c’est trop. Pour l’instant, Anderlecht est prêt à mettre trois millions. Il pourrait encore faire un petit effort mais pas de manière spectaculaire.
Le manager du Sporting sait ce qu’il fait : il ne faisait plus aucun commentaire sur les transferts depuis des semaines et s’il est sorti de son silence médiatique, c’est pour jouer la carte du désintérêt et faire baisser le prix, mais Vargas reste une sérieuse option.
Dans le clan du joueur, on semble avoir fait son choix : la rupture avec la direction brugeoise est nette. Ses agents jouent un rôle important dans cette histoire : ils ont eu vent de la loi de 78 – une loi seulement applicable en Belgique – qui permet à un joueur de casser son contrat, en laissant à son ex-employeur des indemnités relativement basses.
Mais Anderlecht refuse d’utiliser un tel stratagème : il respectera le gentlemen’s agreement conclu entre les clubs belges. Les dirigeants du Sporting tiennent à leurs principes. En 2004, ils avaient déjà refusé de piller un rival. C’était... Bruges. Son attaquant Andres Mendoza venait de casser son contrat, mais Anderlecht n’avait pas voulu en profiter et le Péruvien avait finalement signé à Donetsk...
Du côté brugeois, la direction ne veut surtout pas fléchir. Elle est prête à baisser un peu le prix... mais seulement pour un club étranger. Vargas est attendu le 17 juin pour contrôler son genou. Mais répondra-t-il présent ?