Leekens : “Aucun Diable ne fume du cannabis”
Hier, six joueurs ont eu droit à un contrôle antidopage inopiné commandé par la Communauté française
C’est plutôt fréquent après un match, mais c’est plutôt rare après un entraînement. Surtout en équipe nationale ! Voilà pourquoi beaucoup ont fait les grands yeux hier dans l’ombre du stade de Sclessin quand le médecin envoyé par la Communauté française a débarqué.
Sa mission, c’était de procéder à un contrôle antidopage auprès de six Diables Rouges tirés au sort... On peut se poser la question de l’intérêt d’un tel contrôle de la part des instances compétentes. Se faire de la publicité, peut-être ?
Malgré l’étonnement général, Georges Leekens a préféré ne pas polémiquer. “Ce n’est pas à moi de porter un jugement là-dessus. Je préfère me concentrer sur le football.” Il ajouta, en souriant : “Je suis certain qu’aucun Diable ne fume du cannabis ! Ce contrôle ne nous perturbe pas vraiment. Il nous oblige simplement à retarder notre programme...”
Le staff a en effet dû se réorganiser, car les joueurs choisis – De Bruyne, Lukaku, Kompany, Gillet, Van Damme et Odjidja – ont eu bien du mal chacun à remplir les le flacon de 75 millilitres d’urine. Et pour cause : ils venaient de subir un test de déshydratation. Celui-ci consiste en un test d’urine avant le début de l’entraînement, afin de déterminer quelle est la meilleure façon d’hydrater les joueurs.
Après la séance, qui s’est achevée à 11h30, les joueurs désignés ont rejoint le local de contrôle en compagnie du médecin. Si Van Damme, qui a affoné une bouteille de boisson énergétique, est ressorti assez vite, les cinq autres n’ont quitté les couloirs de Sclessin qu’à 13h10 ! “Cela me fera une heure de sieste en moins” , blagua Lukaku, aux côtés du médecin des Diables.
La dernière personne à quitter les lieux fut le responsable du contrôle, le Dr Jean-François Rosoux. “Nous sommes six médecins et nous recevons une mission par semaine. Pourquoi les Diables ? Ça, c’est le choix de la Communauté française. Nous changeons souvent de sport, mais je suis déjà venu une dizaine de fois au Standard, que ce soit à l’Académie ou ici au stade.”
Le Docteur n’avait pas trouvé le contrôle si long que cela. “En fait, les joueurs sont allés assez... vite. Car après l’effort, cela peut prendre plusieurs heures” , expliquait-il entre les bouteilles d’eau vide. “Le protocole veut que les joueurs urinent devant moi. Je dois être certain qu’ils n’utilisent pas de poche et que l’urine est la leur.”
En rangeant ses flacons dans son sac, le Dr Rosoux expliquait la suite de la procédure. “Les 75 ml par joueurs sont répartis dans deux flacons. L’un d’eux est analysé par un laboratoire de Gand, le seul homologué dans notre pays. Si c’est positif, l’échantillon est envoyé dans un labo étranger pour une contre-expertise. Les résultats sont connus dans les deux semaines et chacun des joueurs contrôlés est prévenu par courrier. Quel que soit le résultat.”
Seul un résultat positif sera toléré : celui du match contre les Turcs...