Simon Mignolet était le seul Diable Rouge à oser dire ce que tout le monde pensait
BAKOU Ce sont des épaves qui ont quitté le vestiaire, hier soir. “Le vol retour sera très, très long” , nous glissait Simon Mignolet.
Tout d’abord le but. Comment est-il tombé ?
“Hier, je vous avais dit que j’allais être fusillé une seule fois. Hélas ! le ballon est allé au fond et on a perdu deux points. C’est frustrant. Je crois que Toby était monté sur son flanc pour construire une attaque. On a perdu le ballon et j’ai pu me retourner."
Vous ne méritiez pas cela.
“Toute l’équipe a fait ce qu’elle a pu. Il ne nous reste rien d’autre à faire que de répondre face aux États-Unis, mardi.”
Mathématiquement, tout reste possible, mais…
“En effet : mais c’est fini. On a déjà perdu trop de points. Si on avait gagné, tout aurait été possible.”
Où est-ce que la Belgique a perdu la qualification ?
“Un peu partout. Mais Vincent vient de me faire la remarque suivante dans le vestiaire : Si on avait joué tous nos matches de la même façon, on aurait eu au moins cinq points en plus. Il y a eu l’Autriche, la Turquie, maintenant le Kazakhstan.”
Mais les joueurs sont également fautifs.
“Bien sûr. On aurait dû marquer plus de buts ce soir. Celui qui ne marque pas, ne sait pas gagner. Tout le monde est très abattu. On était prêt à gagner ce match. On a marqué trop tôt. Je sentais depuis quelques minutes qu’ils étaient de plus en plus dangereux avec des centres devant le but. Je n’avais aucune chance sur le coup de tête de cet attaquant. Par après, on aurait encore pu marquer.”
Vous aviez envie de monter sur ce corner.
“Non, c’était trop risqué. Cela n’aurait rien changé.”
Vous n’avez pas perdu un seul match depuis que vous êtes au but.
“Ce n’est pas une consolation. J’aurais préféré encaisser quatre buts, en gagnant par 4-5. On ne mérite pas cela. On n’a pas eu de chance tout au long de la campagne. Je ne suis pas important.”