Vanden Stock : “Jacobs a bien travaillé : il reste notre coach”
Anderlecht veut faire 3 à 4 bons transferts, mais est freiné par le cas Lukaku: “On ne dépensera pas 10 millions par joueur”
BRUXELLES Après un silence radio de plus d’un mois, la direction d’Anderlecht s’est adressée aux médias pour faire le point sur la saison. C’est surtout Roger Vanden Stock qui a pris la parole. Et il a annoncé une nouvelle : “Ariël Jacobs reste notre entraîneur la saison prochaine. Je confirme que nous avons eu un entretien. Nous le soutenons. Il peut aller au terme de sa dernière année de contrat. Il a fait ce qu’il devait avec les moyens dont il disposait. On ne peut rien lui reprocher. Il a perdu beaucoup de joueurs. Vu tout ce qui s’est passé, c’est un demi-miracle d’avoir participé au sprint pour le titre.”
Jusqu’à présent, Jacobs n’a pas vraiment été la tête de Turc des supporters. Cela pourrait changer. Le président Vanden Stock : “Nous savons que si nous n’obtenons pas de résultats dès le début, nous aurons des problèmes. Les supporters sont mécontents et cela va s’empirer si on loupe notre départ. Ils veulent qu’on fasse quelque chose, et on fera quelque chose.”
Anderlecht va transférer “deux, trois ou quatre” joueurs, dit Roger Vanden Stock. “On veut faire un gros effort. Mais on ne va pas dépenser 10 millions pour un joueur qui ne vaut pas cela. On veut du bon et du belge, mais les clubs demandent entre 5 et 10 millions, parce qu’ils ne veulent pas renforcer un concurrent. Et donc, vous allez nous reprocher que nos transferts ne sont pas des stars.”
Van Holsbeeck le formule ainsi: “On va essayer de construire la plus forte équipe possible... en fonction du budget.”
Et c’est là que le bât blesse. Vanden Stock: “Les meilleurs Belges ne veulent plus venir à Anderlecht, mais optent pour l’argent de l’étranger. Des noms? Je n’en cite pas. Je ne confirme pas qu’on veut De Bruyne, sinon il ne viendra certainement pas. Il y en a déjà un autre qu’on n’aura pas parce que le club sait qu’on le veut...”
La saison prochaine est pourtant cruciale : le champion sera directement qualifié pour la Ligue des Champions. Avec les millions de Polak, de Boussoufa et de Lukaku, Anderlecht doit quand même pouvoir frapper fort sur le marché des transferts ? VdS: “Nous allons frapper fort. Mais le dossier Lukaku pourrait nous freiner. S’il ne part pas directement, nous devrons spéculer. Il est possible que Lukaku nous quitte le dernier jour du mercato.”
Van Holsbeeck donne un exemple : “Si un club offre 35 millions à la fin août, que devons-nous faire ?” Vanden Stock : “C’est un gros problème. J’espère le garder, mais je crois que ce ne sera pas possible. On devra dépenser de l’argent en ne sachant pas combien on va encaisser pour Lukaku. Et on ne lui met pas la pression, sinon on empochera moins.”
Bref : Anderlecht n’a pas des fortunes. Roger Vanden Stock : “N’oublions pas que nous gérons le club en bon père de famille. Je lis que le Portugal est l’exemple à suivre, vu la finale portugaise en Europa League. mais le Top 3 portugais a plus de 600 millions de dettes. À Anderlecht, on ne fait pas de folies. À moins qu’un jour, un cheikh ne s’investisse dans le club... Mais je ne le crois pas.”
Anderlecht est impuissant face aux clubs des pays voisins. “Nos budgets ne sont pas extensibles. L’argent télé n’a pas augmenté, notre stade n’est pas agrandi, on ne sait pas augmenter les prix des tickets et cela fait trois ans qu’on ne joue pas la Ligue des Champions. Nos perspectives: que quelqu’un perce de notre centre de formation, qui livre de l’excellent boulot. Et si chaque saison, on doit mettre notre argent sur un seul grand joueur, on le fera.”