Dennis Praet, la dernière petite perle du Sporting, sera le meneur de jeu mauve ce soir face à Rupel-Boom en Coupe
ANDERLECHT Hier midi, pour la première fois de sa jeune carrière, Dennis Praet a affronté la presse au centre d’entraînement de Neerpede. En néerlandais, sa langue maternelle, même s’il maîtrise aussi la langue de Molière. “On a trouvé que c’était le bon moment de lui montrer ce que c’est” , explique Arïel Jacobs. “Cela fait partie de l’apprentissage d’un joueur.”
Preuve, s’il en fallait encore une, qu’Anderlecht croit beaucoup en ce jeune Louvaniste de 17 ans. David Steegen, chef de presse, a d’ailleurs précisé, en préambule, que le Sporting ne comptait pas le prêter en janvier, contrairement à ce qu’une déclaration d’Herman Van Holsbeeck aurait pu laisser croire.
Ce soir, face à Rupel-Boom (D3), en huitièmes de finale de la Coupe de Belgique, Dennis Praet sera titulaire dans la ligne médiane. Comme à Lommel un tour plus tôt.
“Je suis heureux de pouvoir jouer en équipe première. J’apprends beaucoup aux côtés de joueurs plus expérimentés. J’avais donné deux assists pour mes débuts à Lommel et j’espère pouvoir continuer ainsi. De par ma position, je me dois de toute manière d’être impliqué dans les phases de finition.”
Un discours sage qui n’est pas sans rappeler celui de Romelu Lukaku, un autre immense talent du Sporting né un an et un jour avant lui. “Lui c’est le 13 mai, moi le 14” , sourit celui qui est arrivé de Genk il y a un an et demi.
Calme et posé, Dennis Praet dégage beaucoup de maturité pour son âge. Sauf que lui, avec ses épaules frêles et son visage poupon, ne donne pas l’impression d’avoir cinq ou six ans de plus. “Je devrai d’ailleurs travailler pour prendre du muscle mais pas trop tôt. Je n’ai pas encore fini de grandir et ce ne serait pas bon de faire trop de fitness.”
Dennis Praet ne sera de toute façon jamais un déménageur. Lui, c’est plutôt le style fin et technique qui plaît tant aux supporters du Parc Astrid. “Mes modèles, ce sont Xavi et Iniesta” , explique-t-il. “J’adore leur manière de jouer, faite de vista et d’une vision du jeu hors norme.”
Alors que Romelu Lukaku avait le rêve Blues , Dennis Praet l’aurait plutôt Blaugrana . “Je suis un grand fan du Barça. Depuis que je supporte ce club, je ne l’ai pratiquement jamais vu perdre. C’est absolument incroyable ce qu’il se passe là-bas. Je rêverais de jouer là-bas aux côtés de mes deux idoles. Mais bon, je sais très bien que j’ai encore beaucoup de travail à fournir.” D’autant qu’il n’a encore jamais mis les pieds en Catalogne de sa vie.
Les grands clubs européens, Dennis Praet connaît un peu cela dit. Depuis son enfance, on s’intéresse à lui. “J’ai débuté le foot à cinq ans et j’ai directement compris que j’avais des capacités. À huit ans, j’étais à Louvain et Anderlecht me suivait déjà.”
Plus tard à Genk puis au Sporting, Dennis Praet a encore été sollicité par de nombreux clubs. “J’ai même visité les installations de l’Ajax et d’Arsenal, mais j’ai décidé de rester à Anderlecht. Je crois au projet mis en place ici.”
L’inverse est vrai aussi. À l’entraînement, Dennis Praet est souvent conseillé et soutenu par ses équipiers. “J’apprends beaucoup en observant les joueurs expérimentés. Lucas Biglia n’hésite jamais à venir me parler.” Comme pour préparer sa succession...
26.10.11 18:47
