BRUGGE/KOOLKERKE/SINT-ANDRIES/SINT-MICHIELS/ASSEBROEK/SINT-KRUIS/DUDZELE/LISSEWEGE/ZEEBRUGGE - Thomas Meunier était encore tout ébahi, hier, du raid tout en puissance de Vadis Odjidja qui luia offert son second but en D1. Entretien.
Vingt ans depuis un mois et en voie de parfaite intégration à Bruges, l’ex-Virtonais garde les pieds sur terre et a déjà adopté la mentalité brugeoise qui attend que tout joueur se fonde dans le collectif et fasse preuve de lucidité…
Thomas, ce but d’ouverture contre La Gantoise, vous y avez cru à partir de quel moment ?
Quand j’ai vu Vadis partir de notre rectangle, je n’y croyais pas. J’étais d’ailleurs resté au milieu du terrain. Je n’ai entamé mon sprint que quand il a passé son cinquième homme. J’avais un peu d’avance sur les deux défenseurs et après mon crochet, il ne fallait pas gamberger… je n’avais d’autre choix que de tirer, même si Dirar et Blondel étaient libres.
Votre but a décoincé un Club qui n’avait eu qu’une seule occasion jusque-là. Important pour vous ?
On n’a pas joué notre meilleur match sur le plan offensif. Les Buffalos exerçaient un pressing sec. Menés, ils nous ont laissé plus d’espace, mais on recule presque automatiquement dans ces cas-là.
Bruges tient Anderlecht de près. Vous serez candidat au titre malgré l’impression que fait le Sporting actuel ?
Ce sera une bataille à deux, oui. On a prouvé qu’on peut jouer le titre. Contre les Mauves, on avait joué notre moins bon match. Ils ont un banc de titulaires, c’est plus un groupe de stars. Nous, on forme plus un bloc, ce n’est pas la même mentalité.
Vous êtes en train de prendre de la place dans ce bloc. De quoi revendiquer une place ?
Non. Avec Akpala et Vleminckx, je sais que l’axe est bouché pour moi. Pour le moment, je joue car il n’y avait pas beaucoup de choix à gauche vu la blessure de Refaelov. Je suis plus proche du banc que d’une place de titulaire. Je me considère comme un joker et c’est déjà bien plus que prévu… Ma saison pourrait déjà s’arrêter (sourire). Jeudi contre Birmingham, Refaelov jouera s’il n’a plus rien à la cheville, je l’accepterai sans problème.
Votre adaptation depuis la D3, vous l’expliquez comment ?
J’avais sans doute une marge d’avance à Virton. J’ai bénéficié d’une excellente formation au Standard jusqu’en catégorie -16 ans. J’avais dû partir à cause d’une accumulation de blessures dues à ma croissance rapide (NDLR : jusqu’à 1m90).
À voir votre clairvoyance et la justesse de votre jeu sur le flanc gauche, on n’a pas l’impression que la différence de niveau vous pèse.
C’est vrai que je joue beaucoup avec la tête. Mais j’aime le défi physique aussi, j’ai d’ailleurs pris du muscle… À Virton, il n’y avait pas de salle de muscu. En D3, je prenais une dizaine de cartons à force de tackler. J’aime le style anglais. J’ai entendu que certains commencent à me comparer à Verheyen. Cela me fait quelque chose, car je sais ce que ce joueur a représenté pour le Club. C’est une idole ici. ¦