Cet homme-là a la carrure
philippe lacourt
ÉDITO Voilà donc la fin (espérons-le !) de la saga liée à la reprise de la globalité de l’actionnariat du Standard. On avait vu poindre sous les frondaisons de Sclessin un investisseur néerlandais, puis un autre venant d’Anvers, c’est finalement un flamand de… Liège qui empoche le pactole. Soyons sincère, personne ne songeait à Roland Duchâtelet quand il convenait de dresser la liste des candidats repreneurs. Non pas qu’on ne l’estimait pas capable, surtout financièrement, de jouer dans la cour des grands, mais plutôt parce qu’il paraissait très heureux à Saint-Trond où sa gestion, enrobée de sagesse et saupoudrée d’une pincée d’audace, était saluée par tous. Et puis, surtout, lorsqu’il a été amené à sortir de l’ombre médiatique, Roland Duchâtelet l’a très souvent fait en s’érigeant comme l’adversaire coriace des clubs catalogués comme les véritables ténors du championnat. Or en déménageant sa passion du ballon rond du Stayen à Sclessin, il s’installe dans le living d’un club qui ne laisse personne indifférent et qui avoue des ambitions sportives forcément bien plus relevées que celles qui animent une formation comme Saint-Trond. L’homme va-t-il éprouver du mal à s’ériger à la hauteur des ambitions attendues par le public liégeois ? Le penser serait faire injure au talent avec lequel il a façonné, dans le monde des affaires, un empire financier qui en fait, aujourd’hui, un des hommes les plus riches du pays. Quant on tente et qu’on réussit un pari pareil, c’est qu’on a la carrure pour piloter un club comme le Standard…