Pierre François: "Ne plus dépendre d'un tir sur la latte via le cul d'un gardien"
Pierre François à la Ligue Pro? La question le surprend. NEWS
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Dans nos éditions de ce jeudi 19 mai, le directeur Pierre François se confie longuement après la fin des playoffs 1. Voici quelques extraits: il évoque notamment l'image du Standard, les relations entre le club liégeois et Anderlecht, etc...
>Les ambitions du Standard la saison prochaine.
“ Comme tout le monde, nous savons que le champion de la saison prochaine sera qualifié directement pour les poules de la Ligue des Champions. Il est évident qu'on aimerait revivre cela en traversant moins de difficultés que cette saison-ci où il a fallu un tir sur la latte via le cul d'un gardien pour être dans les playoffs 1. ”
>Pourquoi le Standard a cette image de club à part.
“ Le Standard avait l'étiquette d'un club sympathique, d'outsider. Quand l'outsider est champion une fois, c'est amusant. Deux fois, cela a suscité de l'irritation. Même si je déteste en reparler, il y a eu ce déferlement médiatique suite à l'affaire Witsel-Wasilewski. Quand on parle de lynchage médiatique à propos d'un autre Dominique que le nôtre dans un tout autre domaine, je peux vous dire qu'assurer la défense d'Axel n'a pas été simple. On a revu trop souvent les images, même encore très récemment sur Belgacom TV. De la même manière que Mavinga ne voulait pas blesser Carcela, à aucun moment Axel n'a voulu blesser Marcin. C'était triste pour les deux joueurs mais il s'agissait d'un fait de match. Dans le cas de Mavinga-Carcela, je n'entends personne dire qu'il avait envie d'arrêter le football. C'était un sommet rugueux, avec des erreurs de communication de part et d'autre. Le Standard a hérité d'une image qui n'est pas la sienne et Axel d'une étiquette aux antipodes de sa personnalité. Et dans les négociations (droits TV, etc...), de premier club wallon nous sommes quasiment devenus le seul. Or, ce n'est pas nous qui avons changé d'avis. Je reste triste de voir qu'à chaque match l'adversaire ne voulait pas qu'on devienne champion."
>Franck Berrier.
“ Son cas n'est pas le même que De Mul. On compte sur lui la saison prochaine. Il a déjà participé à de nombreux matches cette saison. Il y a eu une petite blessure qui n'inquiète pas pour le futur. On ne l'a pas transféré pour un an. ”
>Axel Witsel.
“ Il est ici depuis quelques années. Tout le monde l'aime bien et son match en Autriche lui a fait du bien, c'est un joueur élégant. Lors de l'Affaire, on nous a posé la question sur la nécessité de quitter le club mais on n'a jamais réfléchi en ces termes. Il ne devait pas partir comme un voleur mais par la grande porte. ”
>Les relations Anderlecht-Standard.
“ La rivalité nuit-elle au bon fonctionnement de la Ligue Pro? Les deux clubs ont la plus belle histoire. Le palmarès est encore plus riche à Anderlecht mais il est normal de dire que nous sommes deux rivaux sportifs. Est-ce trop tard pour guider le football belge? Tout n'est pas perdu. À une certaine époque, on a eu la possibilité du duo Roger Vanden Stock-Michel Preud'homme à l'Union belge. Cette occasion ratée a finalement profité à Michel Preud'homme pour qui des fonctions dans un bureau venaient trop tôt. Il suit toujours le football belge et j'ai d'ailleurs reçu un SMS de sa part. Pourquoi cela a échoué? Une question de peur et d'affinités qui n'existaient pas ou plus... Mais si nous pouvions réfléchir ensemble pour améliorer le fonctionnement, pourquoi pas. Je ne suis pas un homme de conflit: j'ai rencontré Herman Van Holsbeeck lors de l'interview croisée avec Foot-Magazine, j'ai confronté Marc Delire avec un agriculteur supporter du Standard autour de veaux en rouge et blanc. En tant que directeur du club, je compte sur les doigts d'une main les procès engagés pour le club.