MPH : “Je me suis calmé par rapport aux arbitres”

MPH : “Je me suis calmé par rapport aux arbitres”




Preud’homme est un sanguin et le public,de Twente adore ça…

TWENTE Michel Preud’homme n’a jamais eu sa langue en poche. Sur la touche, il ne tient pas en place. Mais cela marche pour lui, aussi bien à Twente qu’au Standard et à La Gantoise.

Vous commencez à accumuler les trophées. Quel est votre secret ?

“Ce serait simple de dire que je me limite à transmettre ma passion aux joueurs. Cela fait partie d’un ensemble de choses. On voit mon côté passionné, mais c’est surtout le résultat d’un énorme travail de l’ombre.”

Votre caractère vous a déjà joué des tours avec le corps arbitral. En revanche, cela semble augmenter votre cote de popularité au sein du public du club que vous entraînez…

“Quand je suis arrivé ici, les gens demandaient à voir comment cela se passerait. Entre nous, la relation était très bonne mais sans plus. Et puis, un jour, je me suis excité pendant un match et, là, j’ai senti que tout le monde, du public aux joueurs se mettait derrière moi. J’avais déjà ressenti cette communion au Standard et à La Gantoise. C’est ma nature, ce n’est pas un jeu. Je suis très impulsif. Mais je vous assure que je me suis fort calmé par rapport aux arbitres. J’ai juste eu un gros énervement une fois cette saison parce qu’il y avait eu trop d’erreurs contre nous.”

Comment réagissez-vous quand vous vous voyez à la télé?

“Parfois, je me dis que je devrais être plus réservé sur le bord du terrain. Parce que parfois certains mouvements ou gestes peuvent être mal interprétés. Je prends un exemple: à Den Haag, on marque le 1-2 à deux minutes de la fin. Je suis très content, je me retourne et la doctoresse vient chez moi. Et à peine est-elle près de moi que je la repousse. Je n’avais rien contre elle, mais j’étais déjà focalisé sur l’action suivante. Ce geste a été mal interprété. On aurait pu dire que j’étais en bagarre avec elle. Ça, je me suis dit que je devais améliorer. Et après notre victoire en Coupe, je l’ai serrée dans mes bras.”

À quelle catégorie de coaches vous associez-vous?

“Il y a trop de clichés et, parfois, quand on parle de moi, on dit: “encore un fou”. Comme van Gaal ou Mourinho. Mais il ne faut pas croire que Ferguson ne s’énerve jamais. Et Arsène Wenger? Il va aussi à la guerre et fait des déclarations tapageuses.”