Christophe Melis officiait dimanche comme juge de touche lors de la rencontre Eizeringen-Strombeek, en deuxième provinciale. Cible d'insultes incessantes de la part de supporters flamands, il a voulu s'expliquer avec eux. L'arbitre l'en a dissuadé.
"Qu'ils contestent mes décisions, je l'accepte, mais je ne tolère pas les invectives personnelles", a réagi ce citoyen de Ruisbroek d'origine montoise. "Cela ne leur convenait tout simplement pas que je m'exprime en français. Ils ont commencé à insulter les Wallons et la langue française, ce qui était totalement hors contexte. Il s'agissait d'un incident communautaire", raconte-t-il dans Het Laatste Nieuws.
Protection d'un délégué local
"Bon, c'est vrai, je ne maîtrise pas encore le néerlandais. Après un moment, je me suis retourné et leur ai dit qu'ils devaient se calmer. A la mi-temps, j'ai retiré mon maillot d'officiel et j'ai voulu aller dialoguer, en tant que citoyen. L'arbitre m'en a empêché. Il m'a dit que cela ne résoudrait rien. Dès lors, je suis revenu au vestiaire", prolonge-t-il.
Après le repos, Christophe a été placé sous la protection d'un délégué local pour pouvoir continuer d'arbitrer. Cet incident déplorable ne l'a pas refroidi pour autant. "Ce n'est pas une petite bande de perturbateurs qui vont me décourager", a-t-il réagi.