Mogi Bayat a pris son envol
Agent depuis janvier, il a été dans tous les bons coups du mercato
MONS Le point commun entre les transferts de Belhocine au Standard, de Brüls à La Gantoise, de Benteke, de Hyland et de Sarr à Genk, de Dalmat à Ordurspor et on en passe ? Ils portent tous la griffe de Mogi Bayat.
Officiellement agent depuis janvier, l’ancien dirigeant de Charleroi a fait des affaires avec 12 des 16 clubs que compte la D1. De quoi agacer certains de ses collègues, en place depuis bien plus longtemps mais sevrés en cette année faste pour Mogi.
La clé du succès ? Le principal intéressé nous la confie avec une modestie qu’on ne lui prêtait guère : “Avoir œuvré durant huit ans sur le marché des transferts en tant que dirigeant fait de moi un privilégié par rapport à un agent qui débute de zéro. Ceci dit, la connaissance du marché ne garantit pas du rendement. Là où les compétences de l’agent entrent en compte, c’est lorsqu’il faut trouver le club où le joueur va s’épanouir. Nicaise à Mons en est l’exemple parfait.”
Alors qu’on le pensait voué à intégrer Star Factory, la structure de Didier Frenay, Mogi Bayat travaille seul. Un passage obligé vu son caractère ?
“J’ai toujours entretenu de bonnes relations avec les joueurs et les dirigeants. Il n’y a qu’avec Pierre François que les discussions ont pu être tendues. Mon image a été fabriquée par une certaine presse, qui a vu son tirage chuter depuis que je ne suis plus dirigeant.” (sic)
Le rôle d’agent ayant évolué, tous les joueurs que Mogi a placés ne faisaient pas forcément partie de son écurie.
“Beaucoup de transactions ont été réalisées en collaboration avec un autre agent. Kismet Eris, par exemple, pour Benteke et Brüls. Dans certains cas, j’étais mandaté par un club pour trouver un profil bien précis. Dans la presse flamande, le président de Genk a dit qu’il m’appréciait car je respectais autant les clubs que les joueurs.”
En plus d’une trentaine de transactions en Belgique, Mogi Bayat a fait son entrée sur le marché italien en participant au transfert de Sissoko à l’Udinese. “J’ai pas mal bossé avec David Lasaracina qui, en Belgique, est la personne la mieux introduite en Italie. Mais mon plus beau coup reste Belhocine au Standard. Karim est un des joueurs les plus sous-estimés en Belgique !”