Le Club a justifié, en seconde période, son statut de favori du championnat…
BRUGES Adrie Koster va-t-il archiver les images de Bruges – Westerlo ?
Goûtée par un public d’abord longtemps tolérant puis franchement conquis, la première sortie du Club en championnat a généré un étonnant contraste entre une première période totalement fade et une seconde artistiquement et efficacement débridée.
En bon entraîneur qu’il est, le Néerlandais n’oubliera pas la panne de jeu collective des 45 premières minutes : “Il n’y avait ni tempo, ni rythme, ni mouvement, ni pression vers l’avant. En jouant comme cela, on ne peut pas gagner un match”, s’est-il fâché pendant la pause.
Puis le Club s’est libéré et ses potentialités se sont affirmées. Tous ses joueurs ont alors exalté les deux qualités qu’ils sont tenus d’exprimer souvent cette saison : la mentalité et le caractère. Chacun a fait preuve d’un engagement et d’une solidarité sans faille, à l’image d’un Dirar revenant aider Hoefkens le long de sa propre ligne de fond ou d’un Odjdja rageur dans ses décrochages pour ramener le ballon vers l’avant.
Ce qui frappe, d’abord, dans ce nouveau Club Bruges, c’est la joie de jouer ensemble qui s’affiche dans tous les secteurs de l’équipe. Que des pouces levés, même quand une transversale a échoué en touche. Pas la moindre récrimination chez Vasquez ou chez Refaelov, même quand ces deux artistes se morfondaient dans l’attente d’un service qui ne leur parvenait pas. “L’ambiance, dans le groupe, est franchement super, s’extasie Nabil Dirar. Chacun bosse comme un damné pour le collectif. Dans les prochains mois, cette solidarité doit constituer un de nos atouts majeurs.”
Mais il y a bien plus que cela dans le nouveau Club Bruges. Il y a, à la fois, plus de technique, de puissance, de force athlétique.
Il y a Zimling, ratisseur acharné et inlassable devant sa défense. Le Danois ne concourra jamais pour un prix d’élégance, il délivrera peu d’assists mais il abat un travail de titan entre les lignes et allège ainsi la tâche des créatifs.
Il y a Refaelov, un artiste en phase offensive, dont les dribbles ondoyants amorcés, toujours, dans un souci d’efficacité, peuvent affoler les défenses adverses.
Il y a Vasquez, un autre atout du Club en situation de domination, qui doit encore donner sa pleine mesure.
Il y a Van Gijseghem et Blondel, précieux auxiliaires dans un collectif bien huilé.
Il y a Meunier, pendant d’un Dirar aujourd’hui impeccable, heureuse révélation interne.
Il y a De Jonghe qui doit, certes, être revu mais qui a réussi avec mention ses grands débuts.
Il y a… tout cela dans le nouveau Club Bruges. Il y a l’espoir de réussir, enfin, une grande saison…
02.08.11 19:25
