Une réunion triangulaire concernant le rachat du Standard a donc eu lieu hier soir à Eindhoven.
Elle mettait en présence des représentants de la société néerlandaise Value 8 (intéressée par la reprise du matricule 16), du Standard de Liège à savoir Lucien D'Onofrio, Administrateur Délégué, Pierre François, Directeur Général et qui chapeaute les négociations via « Ernst and Young » (célèbre société de révisorat d'entreprise ) depuis plusieurs semaines et Philippe Gilis, responsable financier du club (il n'a assisté qu'à une partie de la réunion).
Étaient présents également des émissaires du cabinet d'avocats zürichois Forster-Hungerbuehler, exécuteurs testamentaires de feu Robert Louis-Dreyfus et chargés dans ce dossier de défendre les intérêts de Margarita Louis-Dreyfus, l'actionnaire majoritaire désireuse de vendre ses parts.
Comme on pouvait s'y attendre, Lucien D'Onofrio a confirmé qu'il ne désirait pas, le cas échéant, travailler à l'avenir avec les repreneurs néérlandais. Or, ces derniers étaient surtout désireux d'une participation dans le capital de la société et comptaient maintenir dans le futur le binôme D'Onofrio-François. Ils devront donc revoir non seulement leur copie mais aussi leur offre à la hausse puisqu'ils vont maintenant devoir racheter l'ensemble des parts de la S.A.Standard de Liège, en ce compris les 10% détenus par Lucien D'Onofrio à travers sa société de droit ... néerlandais Kick International Agency.
Pour rappel, les actifs du Standard s'élèvent à 32 millions d'euros. Value 8 formulera une offre définitive d'ici le 15 juin qui est donc bel et bien la date butoir pour la finalisation de ce dossier de reprise. Les Hollandais auront-ils la carrure financière nécessaire pour racheter le club ? On peut quelque peu en douter.
Un plan B sans Value 8?
On a appris par ailleurs que Mme Veuve Robert Louis-Dreyfus n'était pas dans l'urgence pour la revente de ses parts, même si par ailleurs elle vient de réinjecter 15 millions d'euros dans l'OM dont elle est également l'actionnaire majoritaire. A titre purement indicatif, le groupe familial industriel Louis-Dreyfus dont elle vient de reprendre pleinement les commandes représente un empire pesant plus de 50 milliards d'euros de chiffre d'affaires.
Gageons dès lors que Lucien D'Onofrio prépare une contre-attaque pour trouver une solution ... sans Value 8. Une sorte de plan B avec d'autres partenaires à moins que le dirigeant italo-belge ne reformule lui-même une offre à la hausse pour le rachat des parts au sein de la société holding Financière Standard.
Rappelons enfin que la reprise des entraînements est fixée au 20 juin prochain (le 27 pour les Internationaux) et que le Standard est à l'heure actuelle le seul club de D1 toujours sans coach.
[RTBF]