Vers le professionnalisme total
Mons cherche des renforts et aussi à créer une vraie cellule de recrutement
MONS Comme l’a souligné le président Leone pas plus tard qu’hier, Mons a perdu un mois en raison d’un tour final à rallonge. Si bien qu’à trois semaines de la reprise des entraînements, un seul joueur était encore sous contrat : Blondelle.
Depuis, et même si la journée d’hier ne fut pas folle comme celle de lundi, l’équipe dirigeante a mis les bouchées doubles et a réussi à convaincre l’épine dorsale. Dans l’ombre, Dimitri Mbuyu rattrape le temps perdu. “J’étais confiant. Je savais que la priorité de nos joueurs était de poursuivre chez nous”, explique le conseiller sportif, dont les pouvoirs n’ont jamais semblé aussi grands. “Avec Dennis van Wijk, nous possédions un accord verbal. On a vite senti, aussi, que Vande Walle désirait nous rejoindre. On savait aussi que Bruno Leclercq et Vincent Thoelen, des clubmen, nous seraient fidèles.”
La méthode de travail a changé à l’Avenue du Tir. C’est en fait le cas depuis l’arrivée de Dimitri Mbuyu, le premier vrai conseiller sportif qu’ait connu l’Albert. Dominique Leone semble avoir pris du recul vis-à-vis des négociations (“Beaucoup d’agents l’appellent, mais il me les renvoie”) que Dimitri Mbuyu entame avant qu’Alain Lommers ne conclue les affaires. “Au début, le président avait des doutes et je le comprends. Mais depuis deux ans, on a fait du bon travail dans l’enfer de la D2. On n’a pas fait beaucoup d’erreurs.”
La montée en D1 va faire croître le niveau de difficulté. Mais là aussi, la politique a changé. Priorité aux Belges ou, du moins, aux éléments qui connaissent la réalité belge. “C’est plus simple en D2. Mais Dennis van Wijk a aussi ses réseaux. Le budget ? Certains arrivent à Mons sans se rendre compte de la nouvelle réalité. Quand le président m’a donné les chiffres du passé, je n’y ai pas cru tout de suite. Aujourd’hui, on veut avant tout des garçons qui ont faim.”
La stabilisation tant souhaitée de Mons en D1 passe donc par des prêts de joueurs en attendant les premiers résultats de la cellule de recrutement.
“Jusqu’ici, elle se résumait à une personne. On en cherche deux supplémentaires pour trouver des joueurs en D2 ou en D3. C’est là qu’on peut faire la différence. On veut aussi professionnaliser l’approche des U19 et U21 en solidifiant le staff.”