Degryse se lâche avant Club Bruges - Anderlecht
L’ancien Diable Rouge conseille à Jacobs d’oser attaquer à Bruges : “Si Anderlecht perd, c’est la crise”
BRUGES Il n’avait déjà pas la langue en poche en tant que joueur mais en tant que consultant (notamment pour Het Laatste Nieuws , la VRT, VTM et Prime), Marc Degryse est un des meilleurs en la matière. À la veille de ce Club Bruges – Anderlecht très attendu, il nous a reçus dans sa villa à Bruges pour analyser le Club (où il a évolué de 1983 à 1989, avant d’y devenir patron sportif de 2003 à 2007) et surtout Anderlecht (joueur de 1990 à 1996).
Quel type de match pouvons-nous espérer voir ?
“Une confrontation entre deux équipes en plein doute. Cela fait déjà un certain temps qu’Anderlecht joue sans confiance. Le départ de Boussoufa a empiré les choses. Le 1-3 contre le Standard était une première claque dans leur figure. Bruges, lui, ne parvient même pas à battre le Lierse et Gand, réduit à dix pendant 70 minutes. Si Anderlecht perd, ce ne serait pas encore catastrophique au niveau des points, mais surtout au niveau mental. Ce serait la première crise depuis longtemps.”
Le Sporting, doit-il craindre de ne pas être européen ?
“Ce serait le cas pour Bruges, si le Club perd. Anderlecht ? C’est exagéré. Avant le Standard, il était encore le candidat numéro 1 au titre. Seulement, comme Herman Van Holsbeeck l’a dit : il faut une réaction de la part des joueurs ! Ils doivent jouer au Club comme un champion humilié. Mais est-ce qu’ils en sont capables ? Et – pardonnez-moi l’expression – est-ce qu’ils ont les c… – pour développer leur propre jeu ?”
Cela dépendra d’Ariël Jacobs.
“C’est un entraîneur réaliste, qui ne prend pas de risques inutiles. Mais la prudence ne va pas tout résoudre. Les joueurs doivent sentir que l’entraîneur a confiance en eux. Si l’entraîneur hésite aussi, ça ne fait pas avancer les choses. Anderlecht doit jouer avec de l’audace, comme pour dire : On est les plus grands, les meilleurs et les plus riches. C’est le coach qui doit lancer ce message à son groupe. La clé pour Anderlecht est le début de match. Si les Mauves prennent les choses en main et gagnent en confiance, ils peuvent battre Bruges.”
Vous habitez Bruges : le sentiment anti-Anderlecht est toujours présent. Le Club voudra donner le coup de grâce au Sporting.
“Ici, ils détestent Anderlecht, mais ne vous trompez pas : le Club n’entamera pas le match en se disant : On va les balayer du terrain. Pourtant, Koster voudra prendre un départ à du 100 à l’heure et il transmettra son enthousiasme au groupe. Il optera pour les joueurs les plus offensifs. Mais son équipe n’a pas assez de stabilité et d’équilibre, et elle attaque de façon trop naïve. Disons qu’un mélange entre Jacobs et Koster est le meilleur entraîneur possible. (Rires)”
je sens bien la crise!!!!
09.04.11 20:09
