Milan Jovanovic a soigné le spectacle à la conférence de presse. “Je suis déjà à 71 %”
ANDERLECHT Le public n’est pas chaud à l’idée de retrouver ce même adversaire : il ne sera pas très nombreux au stade. Mais les joueurs n’ont pas le choix : ils doivent remporter ce premier match de la nouvelle Europa League .
Pour ce faire, Anderlecht compte plus que jamais sur Milan Jovanovic, l’homme qui marque comme il respire. Avec ses quatre buts depuis qu’il est à Anderlecht, il a déjà repayé une partie de son (gros) salaire.
Et pourtant, le Serbe n’est pas encore à 100 %. “À 70 %” , avait-il dit il y a un certain temps. “Et maintenant à 71 %”, disait-il hier avec un grand sourire à la conférence de presse. “Je suis encore fatigué, mais c’est normal : j’ai joué beaucoup. Ma seule crainte, contre l’AEK, est la fatigue. Mais le plus important est que j’ai la confiance. Je me sens très bien à Anderlecht.”
Le mariage est d’ores et déjà réussi. “Oui, je m’attendais à ce que je sois décisif dès le début. J’ai de très bons joueurs autour de moi. Et la façon dont on s’occupe de moi ici est fantastique. Je joue sans la moindre pression, parce que j’ai déjà marqué. C’est plus facile.”
Jova apporte aussi sa sympathie au groupe. Comme quand il a demandé au public d’acclamer Suarez après le 1-0 de dimanche. “Il a fait 80 % du boulot sur ce but.” Et son expérience. Comme sur le 2-0, où il a conseillé à Biglia de donner le coup franc à ras du sol vers Gillet. “Il y avait trop de trafic dans le rectangle.”
Mais son apport dans le vestiaire peut encore être plus grand, estime Ariël Jacobs. Jova : “Ce n’est pas nécessaire. L’ambiance est déjà excellente dans le groupe. Les joueurs sont beaucoup plus silencieux qu’au Standard. Là, il y avait plusieurs patrons, et c’était bien plus bruyant.” (rires)
En Coupe d’Europe, Jova a toujours excellé. “Avec le Standard, j’ai battu trois fois sur quatre matches des Grecs : une fois l’Olympiacos, deux fois le Panathinaïkos. Je ne connais pas l’AEK. Je pourrais appeler mon ami Bölöni, coach du PAOK, pour être informé. Mais il est un peu tard pour cela. (rires) Ce ne sera pas facile, mais on doit gagner. On joue chez nous, on a plus de matches dans les jambes et on a la confiance...”
GUIGNOL