Herman Van Holsbeeck a été durement critiqué ces derniers mois. Les supporters et les observateurs lui ont reproché la politique de transferts désastreuse de ces dernières années. L'homme ne s'en cache pas. Aujourd'hui, il est toutefois heureux de constater qu'Anderlecht retrouve petit-à-petit des couleurs. Et peu importe ce que les supporters pensent de lui.
Après Bursaspor, j'ai dit à ma femme que nous avions enfin mis un terme à la plus grande crise de ma carrière
© belga Les murs du stade Constant Vanden Stock ont commencé à trembler en mars dernier. C'était lors de la vente de Mbark Boussoufa. Il ne le savait peut-être pas, mais le départ du double Soulier d'Or allait coûter à Van Holsbeeck le titre de champion. Sans son meneur de jeu marocain, Anderlecht n'était plus Anderlecht et les prestations de l'équipe chutèrent autant que la position au classement.
"Boussoufa? Je l'aurais vendu de toute façon"
"Après la victoire contre Bursaspor, j'ai dit à ma femme en rentrant à la maison: Nous avons enfin mis un terme à la plus grande crise de ma carrière", explique le manager des Mauves dans la version néerlandophone de Sport/Foot Magazine. "Ce furent trois mois très difficiles à vivre. Mais quand on me demande: "Qu'aurais-tu fait différemment?", je réponds "Je n'aurais certainement pas gardé Boussoufa". Je l'aurais vendu quoi qu'il arrive, même si je savais très bien que cela allait nous mettre dans l'embarras. Et c'est effectivement arrivé puisque nous ne sommes arrivés que troisièmes, la plus mauvaise place depuis mes neuf années à Anderlecht. En plus, on jouait mal. Je savais que j'allais être visé."
"Je suis populaire au CA"
Le coup le plus dur, Van Holsbeeck l'a sans vécu le jour du Fan Day, où il a été copieusement sifflé par les supporters bruxellois. "C'est devenu impossible d'expliquer à ces gens ce que tu es en train de faire. Nous savions quels joueurs nous voulions recruter mais Jovanovic était un joueur de Liverpool avec un contrat de deux ans. J'ai donc dit au président: "Si vous voulez le présenter au Fan Day, cela va vous coûter 2 millions. Si vous voulez attendre encore trois semaines, je pense que l'affaire pourra être nettement moins chère. C'est ce qui s'est passé."
"J'ai tenu ma promesse"
Et tant pis pour les critiques d'une partie des fans du Sporting. "Je peux seulement m'appuyer sur des faits et ceux-ci prouvent que j'ai tenu ma promesse (NDLR: "une équipe qui fait saliver"). Peut-être pas au moment où les supporters l'espéraient mais ce n'est pas grave. Le plus important, c'est que je suis populaire au conseil d'administration. Le plus beau compliment vient de Roger Vanden Stock qui m'a trouvé une place dans ce conseil. J'y vois là une énorme marque de confiance que je n'oublierai pas de sitôt."
Trois vedettes
Ronald Vargas, Milan Jovanovic et Dieumerci Mbokani: ce sont les trois "gros" transferts réalisés par Van Holsbeeck cet été. Le Bruxellois en est d'ailleurs très heureux. "Nous avons décidé d'acquérir trois gros poissons dont nous connaissions les qualités. Sans sa blessure, nous n'aurions jamais pu acheter Ronald Vargas. Il nous en aurait coûté 8 à 9 millions. Quand il sera complètement guéri, ce dont nous sommes sûrs à 200%, il sera la meilleure affaire d'Anderlecht de ces dernières années."
Jovanovic, lui, a déjà prouvé toute son utilité en marquant déjà quatre buts sous sa nouvelle vareuse. "Il a 31 ans et il n'a pas joué pendant un an mais on savait qu'il était prêt physiquement. Ce n'est pas un risque car il a montré lors de ses premières apparitions qu'il avait énormément de valeur."
Mbokani plus complet que Lukaku
Reste le cas Mbokani, plus incertain celui-là. "Le Dieumerci Mbokani au top physiquement que nous avons vu lors de son premier entraînement est plus complet que Lukaku. Il est simplement très important d'encadrer Dieu pour qu'il se sente bien. Mais faites-moi confiance: nous mettons tout en oeuvre pour que tout aille bien."