L’ex-gardien des Diables met l’équipe sous pression : “Qu’ils montrent enfin de quoi ils sont capables”
BRUXELLES Le Belge le plus connu en Allemagne est Jean-Marie Pfaff. Notre ancien gardien sera l’invité vedette de la ZDF aujourd’hui, la chaîne nationale. “Dès 18 h, je serai dans le studio avec Oliver Kahn, mon successeur le plus connu au Bayern Munich”, dit Pfaff. “Ces derniers jours, tous les journaux allemands m’ont appelé.”
Pfaff n’a jamais été un grand entraîneur – il n’a coaché qu’Ostende en 1998 –, mais il a sa petite idée concernant la tactique à suivre. “Il ne faut surtout pas jouer sur la moitié de terrain des Allemands. Il ne faut pas leur donner le moindre espace. Et il faut jouer avec la mentalité... allemande.”
L’homme aux 64 capes est sévère pour l’actuelle génération de Diables. “Elle me fait penser aux Pays-Bas de l’Euro 2008. Individuellement, la richesse est énorme, mais il n’y a pas d’équipe sur le terrain. Leekens parle toujours de l’importance du collectif. Qu’ils montrent enfin contre une grande nation qu’il y a une vraie équipe.”
Cette fois, ils n’ont pas d’excuses, selon Pfaff. “En Azerbaïdjan, le terrain était la raison de la perte de points. À Düsseldorf, la pelouse est excellente. Que la Belgique saisisse cette occasion unique de montrer qu’elle mérite d’aller à l’Euro.”
Néanmoins, Pfaff croit au miracle. “Ce sera 0-1. Ou 1-2. Je suis toujours optimiste. L’Allemagne est très forte. Mais elle peut avoir un jour sans. Les Diables ne doivent penser qu’à la victoire. Comme nous à l’époque.”
Évidemment, Jean-Marie adore répéter les miracles réalisés par sa génération de Diables. “On était des amateurs, mais on battait des pays comme l’Argentine, l’URSS ou l’Espagne. Maintenant, ce sont tous des professionnels, qui jouent dans les plus grands clubs d’Europe. Ce sont des grands talents, mais ils ont trop rarement montré leur valeur en équipe nationale. Il est grand temps que cela change.”