Joachim Löw se plaint… de ne disposer, en pointe, que de Klose et de Gomez !
DUSSELDORF Il y a quatre ans, le 17 octobre 2007, l’Allemagne s’était inclinée sèchement devant la Tchéquie (0-3) en match qualificatif pour le Mondial 2008.
Pour ce match-là, Joachim Löw avait bouleversé sa sélection. Cette défaite lui a servi de leçon : le sélectionneur allemand ne courra pas les mêmes risques ce soir : “Nous aborderons la rencontre avec la Belgique avec le sérieux que nous avons affiché en Turquie vendredi dernier. C’est une question de correction, d’honneur et d’amour-propre. Nous tenons beaucoup à établir ce record de dix victoires de rang.”
Joachim Löw a entamé sa conférence de presse – très suivie – à Düsseldorf par un bref retour sur la victoire en Turquie : “Je félicite une fois encore mon équipe pour la concentration qu’elle a affichée à Istanbul, pour l’homogénéité qu’elle a démontrée. Elle était souveraine. Elle a conservé presque toujours le contrôle sur le jeu, même si elle n’a pas toujours attaqué avec l’intensité souhaitée. Je n’ai pas été pleinement satisfait, toutefois. Quelques petits détails m’ont même déplu. Nous les avons travaillés à l’entraînement, nous les avons évoqués avec les intéressés.”
Joachim Löw se veut perfectionniste dans sa conquête du Graal : le titre de champion d’Europe !
Craint-il la Belgique ? “Objectivement, les Diables peuvent croire en leurs chances d’accéder aux barrages. Ne serait-ce que parce qu’ils sont bien meilleurs, offensivement, que les Turcs. Ils sont même... impressionnants. Georges Leekens s’appuie sur une génération remarquable. Il a composé un bon mixte d’éléments d’expérience toujours valeureux et de jeunes pétris de talents, dynamiques et très techniques. Croyez-moi : cette Belgique-là peut embêter n’importe quel adversaire. Elle m’apparaît plus à l’aise contre les grands que contre des rivaux de moindre envergure.”
La présence, dans la sélection, de huit joueurs du Bayern fait débat, semble-t-il. Le coach fédéral fait-il l’objet de pressions – amicales bien sûr – pour en ménager l’un ou l’autre, compte tenu du programme, ardu, qui attend le club bavarois dans les prochains jours ?
“Absolument pas”, rétorque Joachim Löw. “Je décide seul qui j’aligne. Le football du Bayern et celui de l’équipe nationale diffèrent légèrement. L’atout supplémentaire que constituent les joueurs du Bayern est leur impressionnante confiance en eux, dont ils font profiter l’équipe nationale. L’éclosion de nombreux talents me permet également de tirer profit de la concurrence qui règne dans ma sélection.”
Il est toutefois un secteur de jeu que Joachim Löw juge un peu... maigrichon : “Je n’ai pas assez d’attaquants de pointe types. Je ne dispose que de Klose et de Gomez. Müller et Schürle, qu’on cite parfois, sont des joueurs différents : ils ont besoin d’espace pour s’exprimer.”
Il est bien difficile, le coach allemand...