Leekens va choisir entre Mertens et Hazard : “Hélas! l’Allemagne respecte mes Diables”
DUSSELDORF Le Jour J est arrivé. Si la Belgique veut se qualifier pour l’Euro (ce qui n’était plus arrivé depuis 1984, sans compter l’Euro 2000), elle doit vaincre l’Allemagne ce soir, avant de survivre aux barrages. Cela fait longtemps que le pays n’a plus été aussi passionné par ses Diables.
12h20 , stade Roi Baudouin. Première conférence de presse de Leekens. Après le dernier entraînement – bizarrement sur territoire belge et non à Düsseldorf –, Leekens relate la mauvaise nouvelle du jour : De Camargo, qui aurait débuté en pointe, a dû quitter le terrain avec une sérieuse blessure aux ligaments du genou. “C’était mon homme en forme”, rage Leekens. “Son jeu aérien, son travail offensif et défensif, son sens du but, sa puissance physique : il avait beaucoup d’atouts. J’avais un pressentiment que quelque chose se passerait. Mais je ne panique pas. On a d’autres options.”
Ogunjimi, qui a déjà marqué quatre buts cette campagne, est la solution la plus probable. “Il nous faut un centre-avant. Seul Barcelone arrive à jouer sans véritable attaquant de pointe. Mais les Catalans ont d’autres joueurs que nous. Fellaini n’est pas Iniesta. Et Simons n’est pas Xavi. On a d’autres qualités.”
Dembélé, qui s’est fait examiner le genou avant l’entraînement, évoluera sur un des flancs. L’autre flanc sera peuplé par Hazard – s’il est à 100% – ou Mertens. Leekens: “Eden s’est entraîné en groupe, mais il n’a pas frappé du gauch e pour épargner son pied. Je vais encore lui parler.”
En défense, Lombaerts jouera dans l’axe et Vertonghen à gauche, contre Müller. “Ce dernier est le meilleur Allemand. Pas grave. Le scénario parfait ? 1-2 grâce à Ciman via un coup franc dévié. (rires) Nous y croyons vraiment.”
1910 est l’année de la dernière et seule victoire belge en Allemagne. “Je n’étais pas encore né”, sourit Leekens. “Vous croyez que cela fait peur à mes joueurs ? Ils vivent avec le présent. Ils se trouvent devant le plus grand défi de leur vie. Il n’y a pas plus beau pour un sportif que d’essayer de réaliser l’impossible. Ce que je déplore, c’est d’avoir lu dans la presse que l’Allemagne nous respecte. J’aurais préféré qu’elle nous considère comme des petits Belges...”
Le soir , dans l’ESPRIT Arena. La presse allemande ne s’est pas précipitée pour écouter Georges Leekens dispenser – en allemand – son second point presse de la journée.
Dans son élément, le coach belge a écarté d’une boutade une question sur les Diables: “Les Belges ont déjà tout reçu!”
Puis il a enchaîné, confirmant ses mâles propos du matin à Bruxelles: “On est très contents d’être ici. Très fiers d’affronter, dans un match à gros enjeu... pour nous, la meilleure équipe de la poule. Très fiers mais pas angoissés. On est venu pour inscrire un, voire deux buts. On est ambitieux...”
Georges Leekens a, bien sûr, vanté son adversaire: “On prétend qu’on n’a aucune chance. C’est vrai: ils sont plus forts que nous. Avec l’Espagne et, peut-être, les Pays-Bas, les Allemands sont les meilleurs. Mais sur un match, tout est possible. Merci à la presse allemande d’avoir été élogieuse envers Van Buyten. Daniel est devenu notre mental coach!”
11.10.11 17:16