Le Norvégien a taclé le Sporting. Ariël Jacobs lui a répondu. Ambiance…
ANDERLECHT Trond Sollied est-il un mauvais perdant ? Ou un amoureux du football, déçu ?
Le Norvégien s’est en tout cas lâché après la défaite (0-1) subie contre Anderlecht dimanche. Habitué aux bons mots, il n’y est pas allé de main morte.
“Anderlecht n’a jamais voulu jouer au football. Cela ressemblait à un match de… tennis à Wimbledon ! La balle allait de gardien en gardien, sans que personne ne la touche. Il n’y avait rien à voir dans le jeu du Sporting. Je ne comprends pas pourquoi. Les Anderlechtois avaient-ils peur de nous ? Ce jeu-là, pour un grand club... Après le 0-1, il n’a tout simplement plus été question de football. Proto a été l’Anderlechtois qui a le plus souvent eu la balle. Ça ne les intéressait pas de jouer, ou quoi ?”
Les propos de Sollied ont un côté surprenant : il s’en prend rarement à des adversaires. Quand il le fait, c’est plus souvent pour fustiger l’attitude défensive des formations modestes. Mais il ne s’était jamais attaqué à un rival direct, ou en tout cas pas de manière aussi brutale.
Sollied a même ajouté : “Il y a plusieurs années, Anderlecht essayait au moins de jouer au football !”
Ce à quoi Ariël Jacobs a répondu : “À cette époque, alors, je n’étais pas né…”
L’entraîneur Anderlechtois n’a visiblement pas trop apprécié les piques lancées par son confrère. Mais plutôt que de rajouter de l’huile sur le feu, il a préféré argumenter : “Si Proto a souvent touché le ballon, c’est justement parce que nous avons essayé de construire depuis l’arrière. Le message, c’était de garder le ballon dans nos rangs.”
Le message est visiblement (trop ?) bien passé. Un entraîneur qui gagne est un entraîneur qui a raison.
Ce qui veut dire que Sollied a tort ? Le Norvégien est malin : il savait qu’en balançant sur Anderlecht, on parlerait moins des carences de son équipe. Et il y en avait, surtout dans le domaine de l’efficacité.
“Pourquoi a-t-on perdu ? Parce qu’on n’a pas marqué” , concluait Sollied. Logique. Mais tellement vrai