Charleroi vs Demol : match nul
Tribunal du travail : Stéphane Demol s’en tire à très bon compte
CHARLEROI Le 31 octobre 2009, Stéphane Demol démissionnait de son poste d’entraîneur de Charleroi avec fracas. La méthode utilisée avait en effet fait grand bruit puisque Stef avait carrément planté son groupe quelques minutes avant le départ du car devant emmener les Zèbres à Waregem pour un match de championnat.
Des divergences de vues avaient été évoquées par l’intéressé. Dans la foulée, les gens du Mambourg avaient fait implicitement état de problèmes personnels dans le chef de l’ex-international.
Abbas Bayat avait, quant à lui, intenté une action en justice contre son ancien employé, à qui il réclamait des sommes mirobolantes pour abandon de poste.
Comme la DH l’avait révélé en son temps, aucun contrat de travail ne liait les deux parties mais, on le sait, il ne s’agit pas d’une obligation légale et on peut donc très bien travailler sans contrat. À charge alors pour le juge sollicité de tenir compte de la durée de la collaboration et des salaires versés pour celle-ci en cas de rupture.
Eh bien, le tribunal du travail a rendu son verdict début mai et nous avons pu en prendre connaissance : il a en toute logique reconnu que c’était bien Stéphane Demol qui était parti (ce que l’intéressé n’a jamais songé à contester) et a par conséquent décidé qu’il devait payer un dédit au club carolo . Le tribunal a cependant soulevé une exception relative à la convention collective de travail spécifiquement en vigueur pour les entraîneurs.
Du coup, on est très loin du dédommagement astronomique réclamé par Bayat, l’ancien Diable Rouge ne devant s’acquitter que de l’équivalent salarial de quelques semaines de travail...
En outre, le RCSC doit encore verser à son ex-employé le solde du salaire retenu depuis son départ et la transaction sera dès lors presque “blanche” . Concrètement, l’affaire débouche ainsi sur une sorte de match nul sur le fond ainsi que sur les conséquences financières de ce dossier.
Tout auréolé de la montée en D1 avec son club grec, Stéphane Demol n’a pas souhaité réagir pour l’heure, mais nous avons senti une pointe de satisfaction manifeste et légitime dans sa voix. Au club, Pierre-Yves Hendrickx a bien voulu confirmer nos informations, mais a préféré s’abstenir de commenter la chose au surplus.
TRANSFERT Contrairement à ce qu'on pourrait croire, le passage de Cordaro à Malines, où il a signé pour 3 ans, n'est pas encore réglé. Il n'y en a en effet toujours pas d'accord entre les clubs. M.S.
JUSTICE Le procès dans le dossier du terrain d'entraînement synthétique du Sporting financé par la Ville reprendra ce jour avec notamment l'audition très attendue de Mogi Bayat. Abbas et Hendrickx seront entendus comme témoins. M.S.